«Nous sommes prêts pour plaider ce procès en demandant à la Cour deux choses essentielles: énoncer son verdict rapidement et placer en détention, séance tenante, l'accusé envers qui nous demandons la prison ferme», déclare, devant Le360, Me El Habib Hajji, avocat de la famille de Benaïssa Aït El Jid.
Malgré nos tentatives répétées, les avocats d'Abdelali Hamieddine se sont refusés à tout commentaire.
A l'extérieur de la Cour d'appel où la chambre criminelle reprenait le procès, la police a déployé un important dispositif de sécurité pour parer à tout risque de débordement.
Après une première comparution devant cette cour, le 25 décembre dernier, où il est arrivé au tribunal notamment en compagnie de l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, Abdelali Hamieddine s’était à nouveau présenté le 12 février dernier devant la cour, qui a renvoyé l’audience à ce mardi 19 mars, afin de permettre à la défense de préparer ses plaidoiries.
«Aujourd'hui [mardi 19 mars, Ndlr], nous allons entrer dans le vif du sujet», a estimé Me El Habib Hajji.
Abdelali Hamieddine avait déjà été condamné et a purgé deux années de prison en 1995.
En 2018, il a été l'objet de nouvelles poursuites, sur la base de nouveaux éléments dans l’affaire de l’étudiant gauchiste Benaïssa Aït El Jid, assassiné par des étudiants islamistes en 1993 non loin du campus universitaire de Fès, Dhar El Mehraz.