Le nouveau patron du DRS est apparu pour la première fois publiquement, hier dimanche à Alger. Athmane Tartag, surnommé «le bombardier», s’est livré volontiers au jeu des flashs et autres caméras de télévision, qui le lui ont bien rendu. Sauf que le focus a été mis sur la cravate «rose» plus que sur la première apparition publique du nouveau patron du renseignement algérien, qui semble vouloir imprimer à son mandat un style autre que celui de son prédécesseur, le très discret Mohamed Lamine Mediène, alias «Tewfik».
C’est que la couleur «rose» de la cravate jurait avec le pedigree du «monstre de Ben Aknoun», banlieue d’Alger qui abritait le redoutable Centre principal militaire d’investigation (CPMI), l’un des pires centres de torture et d’exécutions sommaires dirigé par Athmane Tartag de 1990 à mars 2001.
Voilà, nous sommes en pleine «décennie noire» avec son cortège de 250.000 victimes civiles algériennes! Athmane Tartag avait alors constitué une unité de «commandos» appelée «Unité d’action» qui se chargeait, non seulement de l’exécution des suspects, mais également de terroriser les familles d’islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs.
Une rivière de sang que la couleur «rose» de la cravate du bourreau des Algériens ne saurait cacher aujourd'hui. Encore moins faire oublier!