Cette commission, présidée par Abdellatif Ouahbi, député et secrétaire général du PAM, a rendu public, au siège de la Chambre des représentants, ce document qu'elle a élaboré au terme d'une série de rencontres avec les familles d'ex-combattants jihadistes, notamment les femmes et les enfants, toujours détenus dans des camps kurdes ou dans des prisons irakiennes et syriennes.
"Nous avons proposé cette agence pour continuer le travail visant à régler cette épineuse affaire", a affirmé Abdellatif Ouahbi, lors d'une conférence de presse, à laquelle a participé Slimane El Omrani, rapporteur de la dite commission et secrétaire général adjoint du PJD.
Les conférenciers ont reconnu la problématique de ce retour qui est intimement lié à l'aspect sécuritaire. "Il existe l'aspect humain qui tourne notamment autour de l'octroi conditionné du pardon, après l'étude de chaque cas de détenus en Irak et en Syrie, et il y a également la question sécuritaire qui se pose avec acuité au Maroc, après le retour", a tenu à préciser Abdellatif Ouahbi, qui reconnaît la complexité de la problématique.
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Le rapport chiffre le nombre total des ex-partisans djihadistes marocains ayant combattu dans les foyers de tension en Syrie et en Irak à environ 1.563 ressortissants marocains, hommes, femmes. 1.300 ont combattu pour Daech et 303 ex-djihadistes ont réussi jusqu'ici à regagner le Maroc. "Ces derniers ont été condamnés à leur retour, puis libérés après avoir purgé leur peine", indique Slimane El Omrani.
Le rapport préconise aussi la nécessité d'accorder une inclusion sociale pour les futurs cas de retour ainsi que la dynamisation des conventions signées par le Maroc avec la Syrie et l'Irak. Les membres de la commission ont par ailleurs salué les efforts que mènent les ministres de l'Intérieur, Abdelouafi Leftit et des Affaires étrangères, Nasser Bourita en vue de régler cet épineux dossier.