Un véritable ballet diplomatique est en cours depuis hier jeudi 17 août au palais du roi Salmane d’Arabie saoudite à Tanger. Après avoir reçu le vice-chef des armées qataries, le serviteur des lieux saints de l’islam a accueilli, hier jeudi 17 août, un des grands membres de la famille régnante au Qatar. Il s’agit de Abdallah bin Ali bin Abdallah bin Jassem Al Thani.
Petit fils du troisième plus important gouvernant du Qatar et fils du quatrième plus importante personnalité de l’émirat, c’est à lui que revient le mérite de la réouverture des frontières entre son pays et l’Arabie saoudite en faveur des pèlerins voulant se rendre à La Mecque pour le Hajj de cette année. C’est dire.
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Cheikh Abdallah bin Ali bin Abdallah bin Jassem Al Thani est d’ailleurs arrivé à Tanger en provenance de Jeddah, deuxième plus importante ville saoudienne après Riyad, où il s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed bin Salmane, actuellement aux commandes du pays pendant que le son père est en séjour privé dans la ville du Détroit.
Parmi les sujets abordés entre le dignitaire qatari et le souverain saoudien, figurait justement l’apaisement entre les deux pays en ce qui concerne les pèlerins. Cheikh Abdallah bin Ali bin Abdallah bin Jassem Al Thani n’a pas manqué de remercier le roi Salmane pour son geste. Sur proposition du prince Mohammed, le roi Salmane a approuvé l'entrée des pèlerins qataris par l'unique poste-frontière terrestre de Salwa, puis leur transport depuis l'aéroport international du roi Fahd à Dammam (Est saoudien), vers les lieux saints. Le roi saoudien a également ordonné l'envoi d'avions saoudiens à l'aéroport de Doha pour transporter "tous les pèlerins qataris à ses frais vers la ville de Jeddah", d'où ils gagneront la Mecque. Une mesure saluée jeudi par Doha.
Sitôt sa réunion terminée, le cheikh qatari s’est dirigé vers un des plus beaux palaces de Tanger, où toute une aile lui a été réservée.
Rappelons que le roi Salmane avait reçu peu avant, ce même jeudi 17 août, le vice-chef des armées qataries, envoyé personnel du Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, qui préside aux destinées du petit, mais néanmoins riche et influent pays du Golfe. Il s’agit du général turc Tayyeb Ural Uglu -la Turquie et le Qatar ayant conclu un partenariat militaire des plus stratégiques- s'est ainsi entretenu pendant plus de 40 minutes.
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Le temps donc est à l’apaisement, Hajj oblige, et le Maroc n’y est pas étranger. Depuis la naissance de la crise, le Maroc n'a cessé de jouer un rôle de neutralité positive, avec le périple régional du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dans la région, pour tenter de rapprocher les points de vue et appeler à la sérénité dans la gestion des différends entre des pays frères.
