Selon nos sources, l’enregistrement concerne une réponse de Mustapha Benhamza à la question de l’un des fidèles qui assistent à ses cours de sensibilisation dans les mosquées d’Oujda.
Pour démontrer, comme il veut le faire croire à l’assistance, l’inutilité d’enseigner la langue amazighe, Mustapha Benhamza, affirme sur un ton moqueur que cette langue (min 4 :30) ne sert ni à concurrencer les autres nations, ni à produire des œuvres et faire avancer la science.
Il la compare aux différents argots de plusieurs pays et finit par commettre l’irréparable en disant que l’amazigh était «la langue des chanteurs et des chikhates».
Circonstances aggravantes, Mustapha Benhamza est président du conseil des Oulémas d’Oujda et président de la commission scientifique de l’Instance de l’Iftaa, seule institution habilitée à émettre des fawtas au Maroc. Il est aussi membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Mustapha Benhamza a choisi de lancer une telle attaque contre la langue amazighe, langue officielle du royaume aux côtés de l’arabe, au moment où plusieurs voix (partis politiques et ONG) s’élèvent pour demander l’accélération de l’adoption de tous les textes de loi nécessaires pour accompagner son officialisation. L'écart inadmissible de Mustapha Benhamza est une faute grave. Il reste à voir comment son ministère de tutelle va réagir.
