«L'Algérie a pris en otage le Polisario afin de contrecarrer le Maroc. Elle a des visées stratégiques certaines», a affirmé Bachir Dkhil dans une interview accordée à le360.
«Plus personne ne croit à l'autodétermination, idée devenue obsolète. Tout le monde le sait», a-t-il estimé.
Pour cet ancien dirigeant du Polisario qui vit actuellement à Laâyoune, "la direction du Polisario n'est pas libre de ses idées et de ses choix".
Bachir Dkhil a par ailleurs sévèrement critiqué l'actuel chef du Polisario, Brahim el Ghali, un homme à la tête du Polisario depuis 40 ans, alors que la justice espagnole le poursuit pour violations graves des droits de l'Homme.
«Les réfugiés sahraouis à Tindouf ne bénéficient d’aucun droit», a-t-il déploré, estimant que les provocations du Polisario dans la zone tampon expriment un grand désarroi de la direction du front séparatiste.
«Le Polisario est confiné dans une seule zone et il est otage d'un discours vieillot écrit et défendu par l'Algérie. C'est pour cette raison qu'il s'agite», a-t-il affirmé.