Dans une longue allocution de plus d'une heure prononcée à son domicile, devant des militants de son parti de Béni-Mellal, Abdelilah Benkirane a réaffirmé son hostilité à l'égard du président du RNI (Rassemblement national des indépendants) en déclarant: «"Agharas, agharas" (du sérieux, du sérieux) c'est bien, mais il faut donner l'exemple en l'appliquant la devise à soi même».
«Ils se proclament comme agharas, agharas, mais ils [les militants du RNI, Ndlr] ne cessent de s'entredéchirer en vérité», a-t-il affirmé dans cette vidéo diffusée mardi 11 juin en soirée par son entourage. Abdelilah Benkirane a montré une nouvelle fois qu'il aspirait à devenir le vrai «père spirituel» du parti de la Lampe.
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«Je continuerai à lutter contre la corruption et à dénoncer les corrompus jusqu'à ma mort. Je n’arrêterai pas le combat même dans ma tombe», a-t-il martelé, ajoutant que son parti se dressera contre sur ce qu'il a appelé la "laïcité".
«Le Maroc, la monarchie et l'Islam forment un bloc indissociable», a estimé l'ancien chef du gouvernement. Il a en outre affirmé la disponibilité du PJD à ne pas gouverner. «On ne s'accroche pas au pouvoir, on est prêt à partir s'ils veulent qu'on ne gouverne pas», a déclaré Abdelilah Benkirane, insistant sur le caractère exceptionnel de l'expérience du Maroc avec le PJD au pouvoir. «Cette expérience unique dans le monde islamique est saluée à l'étranger», selon l'ancien numéro 1 du PJD.