Il est près de 10 heures ce vendredi 1er mai et nous sommes sur l’avenue des FAR face au siège de l’Union marocaine du travail (UMT, le plus vieux syndicat au Maroc). Et à un jet de pierre de la Bourse de Casablanca. Là où «le capital et les prolétaires sont voisins et se regardent face à face», comme aime à répéter Miloudi Moukharik, SG de l’UMT.
A l’un des balcons de l’UMT, quelques militants brandissent des fanions et c’est tout. Personne n’a fait de nuit blanche pour préparer les gigantesques banderoles revendicatives et le fournisseur de casquettes devra attendre l’année prochaine.
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A une centaine de mètres, c’est de cette place en face de l’Hôtel Farah que partait la principale marche des prolétaires de Casablanca. Aujourd’hui, il n’y a ni manifestants, ni estrades. Sapeurs-pompiers et forces de l’ordre sont également aux abonnés absents. Un vrai 1er mai pour certains.
Changement de décor et de destination. Nous sommes à Derb Omar, le fief historique de la Confédération démocratique du travail du célèbre Noubir Amaoui. Là non plus, pas de smicards en vue, ni de discours enflammés fustigeant ceux qui oppriment l’ouvrier, la veuve et l’orphelin.
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Et on devine qu’à Hay Mohammadi où s’est incrustée l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM, pro-PJD), c’est le même silence. Un début de journée ramadanesque, le confinement en bonus.
La plupart des syndicats ont opté pour des célébrations virtuelles. En attendant un vrai 1er mai. L’année prochaine, inchallah!