Hier, devant les deux chambres réunies, le chef du gouvernement a expliqué les raisons qui l'ont conduit à décréter le couvre-feu sanitaire nocturne pendant le ramadan, sans fournir la moindre idée ou le moindre projet de soutien et d'aides financières aux salariés en difficulté, ainsi qu'aux couches défavorisées.
Durant plus d'une heure, Saâd-Eddine El Othmani "a répété beaucoup de choses sur la lutte contre la Covid-19, des choses relatives à la préservation de la santé des gens que tout le monde connait. Mais il a omis d'évoquer les vraies préoccupations et attentes des citoyens, dont le niveau de vie s'est dégradé", a affirmé Nabil Benabdallah dans un entretien pour Le360.
Lire aussi : Vidéo. Covid-19 à Casablanca: déjà très mal en point, les cafetiers et leurs employés appréhendent les jours à venir
Le chef du parti du Livre a cité le cas des milliers de "serveurs de cafés et de restaurants qui vont endurer suite à la fermeture de leur commerce durant le couvre-feu sanitaire nocturne" les pires difficultés. Le gouvernement, selon lui, n'a ni adopté ni défendu une "approche de justice sociale".
A la question de savoir si, par manque de ressources budgétaires, le gouvernement aurait été contraint à ne faire aucune annonce sur les aides sociales publiques, Nabil Benabdallah a répondu négativement. "Si le gouvernement décide quelque chose, il sait où trouver l'argent pour exécuter un projet", a estimé le secrétaire général du PPS.