"A travers la récente déclaration (invitant le Maroc à ouvrir un dialogue avec les séparatistes, NDLR) du ministre algérien, ce dernier a confirmé une nouvelle fois qu'Alger est la vraie partie prenante dans le conflit", a martelé Nasser Bourita lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, en déplacement à Dakhla, à l'occasion de l'inauguration du consulat général de son pays dans cette ville.
"Seules comptent des négociations avec Alger, car la vraie partie du conflit est l'Algérie", a souligné Nasser Bourita. Selon lui, la mobilisation du régime algérien "prouve, chaque jour, qu'il est impliqué directement dans ce conflit, car il abrite, finance et mobilise", les séparatistes contre l'intégrité territoriale du Maroc.
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Le ministre a en outre réitéré une évidence: à savoir que le Maroc s'attache au processus de paix onusien et au respect du cessez-le-feu. "Qui entrave et viole le cessez-le-feu? Qui s'oppose à la nomination d'un envoyé spécial? Qui viole la mission de la Minurso?", s'est interrogé Nasser Bourita, affirmant que le "temps n'est plus aux manoeuvres, à la désinformation et aux contradictions. Il faut arrêter avec ces contradictions!".
Le ministre a poursuivi en déclarant "qu’il faut adopter une clarté dans les positions comme c'est le cas du Maroc à travers sa diplomatie". "La seule solution au conflit repose sur l'initiative de l’autonomie", a rappelé le chef de la diplomatie marocaine.
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"S’il y a une volonté sérieuse de la part de la vraie partie au conflit (le régime militaire algérien, NDLR), le Maroc est disposé à l'ouverture des pourparlers, mais, si ces manœuvres persistaient, a-t-il dit, le Royaume continuerait dans la même approche". "Le marocanité du Sahara est non négociable", a réaffirmé le chef de la diplomatie du Royaume. Et d'ajouter que le Maroc encourage et s’en tient au seul processus onusien.
A propos des droits de l'homme, évoqués par le ministre algérien, Nasser Bourita a qualifié de "désinformation" les éléments mis en avant par la diplomatie algérienne, avant d'ironiser: "Alger est-elle en mesure de parler des droits de l’homme? Au moins un tiers des rapports issus des missions de l'ONU n'a évoqué que ce sujet. Ce n'est pas à Alger de parler de ce sujet. Ce pays est le dernier du peloton". Nasser Bourita fait allusion, entre autres, à la répression, aux nombreuses arrestations, torture et agressions sexuelles dont font l'objet, en Algérie, les manifestants pacifiques du Hirak.