Dans sa première sortie effectuée lors de la séance des questions orales de la Chambre des représentants, le ministre istiqlalien a concédé que le monde rural n'est connecté au réseau d'eau potable qu'à hauteur de 35%. "Le réseau d'eau potable couvre 95% du territoire rural, mais la connexion des douars et des paysans ne couvre que 35% de la population locale", ont martelé plusieurs députés issus de toutes les tendances politiques. Nizar Baraka a également reconnu que les écoles rurales ne sont "dotées ni d'eau potable, ni de toilettes".
Le ministre a également essuyé des tirs nourris pour ce qui concerne l'insuffisance des barrages et des barrages colinéaires. Il a lié la rareté de l'eau à l'insuffisance des pluies qui arrosent irrégulièrement le Maroc et de manière déséquilibrée d'une région à l'autre. En moyenne, a-t-il dit, chaque habitant consomme 606 mètres cubes d'eau par an. Le Maroc compte 149 barrages, 9 stations de dessalement d'eau et 34 grandes nappes phréatiques.
Lire aussi : Barrages: les réserves en eau s’amenuisent, situation critique dans le Sud
Nizar Baraka a par ailleurs mis en garde contre le déficit hydrique qui risque de s'aggraver au Maroc de 20% dans les prochaines décennies. Dans ce sens, il a indiqué qu'une grande partie des nappes phréatiques se sont épuisées en raison d'une exploitation abusive. "Il faut trouver un moyen de réalimenter ces nappes à travers notamment le retour du flux des eaux qui se jettent dans la mer" a-t-il expliqué.
Nizar Baraka a également préconisé "la construction de centrales de dessalement à travers la mise en œuvre du Programme national pour l'eau". Il faut signaler que le secteur de l'eau au Maroc a connu un évènement majeur avec la signature le 13 janvier 2020, sous la présidence du roi Mohammed VI, de "la convention de mise en œuvre du programme national pour l'eau potable et l'irrigation et dont le coût s'élève à plus de 115,4 milliards de dirhams".