L'article 15 de cet accord, l'une des principales clauses de celui conclu à Skhirat en 2015, invite les belligérants libyens à s'entendre sur la sélection et sur la nomination des prétendants à sept postes relatifs à la souveraineté libyenne: la banque centrale, la commission anti-corruption, la Haute Commission électorale et le Conseil de la magistrature.
Lors de ces derniers pourparlers de Bouznika II, les deux parties sont parvenues à cet objectif, puisque des représentants du Parlement de Tobrouk, présidé par Aguila Salah, proche du maréchal Haftar, et ceux du Haut Conseil de l'Etat, dirigé par Khaled al-Mechri, ont signé cet accord en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
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Le Maroc va donc passer à une seconde phase de ses efforts de conciliation: réunir à Bouznika les deux chefs du Haut Conseil d’Etat et du Parlement, Khaled al-Mechri et Aguila Salah, pour entériner l’accord conclu ce mardi 6 octobre 2020.
La 3e phase du dialogue inter-libyen va donc objectivement pousser les protagonistes libyens à déterminer les candidatures à ces postes-clés, à procéder à leur sélection et à l'attribution de ces sept positions relatives à la souveraineté libyenne, qui ont fait l'objet de tiraillements et de convoitises en Libye.
Dans une allocution finale, Nasser Bourita a tenu à rendre hommage à l'esprit de responsabilité qui a prévalu lors de ces négociations de Bouznika II entre les "frères libyens". Ceux-ci ont, pour leur part, loué l'ensemble des efforts déployés par le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI, pour parvenir à la paix, à la stabilité et à la prospérité en Libye.