C’est ce lundi 26 décembre que s’ouvre, en appel, devant la Cour d’appel de Rabat, le procès Gdeim Izik.
La réouverture de ce procès intervient après la décision de la Cour de cassation en date du 27 juillet 2016 qui a invalidé le jugement du Tribunal permanent des FAR rendu le 17 février 2013, condamnant 25 personnes impliquées dans l’assassinat de 11 éléments de la force publique non armés et la profanation de leurs dépouilles mortelles.
Pour rappel, le renvoi de cette affaire devant la Cour d’appel de Rabat intervient suite à l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2015, de la nouvelle loi sur la justice militaire qui a permis de revoir les compétences de ce tribunal et de mettre fin aux poursuites des civils devant une juridiction militaire.
Cette réforme a été recommandée par le CNDH et s’inscrit dans le cadre d’un processus évolutif entamé depuis les années 1990 et visant à harmoniser la législation nationale avec les dispositions de la nouvelle Constitution de 2011 et les engagements du royaume, conformément aux normes et principes internationaux en vigueur.
Le renvoi de cette affaire devant une juridiction civile était aussi une revendication des familles des victimes pour faire prévaloir leurs droits en se constituant partie civile.
La réouverture de ce procès constitue également une opportunité pour rétablir la vérité à propos des allégations de torture et de mauvais traitements ayant été avancées par les accusés pour tenter de remettre en question le verdict du Tribunal permanent des FAR. Ce, bien que toutes les conditions d’un procès équitable aient été garanties avec le caractère public des audiences, la présence d’observateurs internationaux, de représentants d’ONG nationales et internationales et du CNDH. Sans parler des garanties garanties accordées à la défense.
Le 8 novembre 2010, les autorités étaient intervenues pour démanteler ce camp installé près de Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain.
Un groupuscule séparatiste s’était violemment opposé à cette opération usant, de manière barbare, d’armes blanches contre des éléments de la force publique et mutilant leurs cadavres comme cela fut consigné par des images insoutenables.
Les bouchers de Gdeim Izik sont pourtant présentés par la propagande polisaro-algérienne comme étant des «détenus politiques».
Dès ce lundi, ce sera à la justice de rétablir, si besoin en est encore, la vérité. Et de permettre aux familles éplorées de faire leur deuil.