"Driss Azami a remis sa lettre de démission au secrétaire général du parti, Saâd Eddine El Othmani", a déclaré, pour Le360, un responsable du PJD, sans préciser les causes de cette démission, qui intervient au lendemain d'une sortie médiatique d'Abdelilah Benkirane, dans laquelle il a accusé le groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants de n'avoir pas réussi à écarter ou à bloquer le vote du projet de loi cadre 51.17 sur la réforme de l'éducation. Une source proche de Driss Azami, interrogée par Le360, a confirmé la démission de ce dernier.
Le PJD avait opté pour l'abstention lors de l’adoption, mardi dernier, de ce texte de loi tant attendu.
Driss Azami, par ailleurs maire de Fès, assure la présidence du groupe parlementaire du PJD depuis 2017. Il restera toutefois président du Conseil national, le "Parlement" du PJD.
On sait qu'Abdelilah Benkirane, ancien secrétaire général du PJD, est farouchement opposé à ce texte de loi, qui instaure désormais l'apprentissage des matières scientifiques et techniques en langues étrangères. Dans sa dernière vidéo, diffusée dans la nuit de samedi à dimanche, Benkirane a déclaré que l'adoption de cette loi était la "faute la plus grave que commet le parti depuis qu'il est au pouvoir depuis 2011".