Le projet de loi organique sur le droit de grève a fait l’objet de larges concertations avec les centrales syndicales et la CGEM (représentant du patronat), a affirmé le ministre du Travail, Mohamed Amekraz, lors de son passage devant les membres de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, ce mercredi 16 septembre.
«Les observations recueillies auprès des différentes parties prenantes nous ont permis d’avoir une vision claire de ce projet. Il était prévu de soumettre le projet au Parlement et d’ouvrir le débat au sein de la commission des secteurs sociaux. Les syndicats ont souhaité émettre plus d’observations au sujet de ce projet de loi encadré par des mécanismes procéduraux solides», a ajouté Mohamed Amekraz.
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Dans un communiqué diffusé lundi, à l’issue d’une réunion de son secrétariat national, l’Union marocaine du travail (UMT) a dénoncé «une tentative flagrante d'exploitation de la pandémie pour éliminer les droits et les acquis de la classe ouvrière au lieu de les protéger».
L’UMT a appelé à un «retrait» de ce projet de loi, qualifié de «sinistre», lequel, selon la centrale syndicale dirigée par Miloudi Moukharik, doit d’abord faire l’objet de concertations dans le cadre d’un dialogue social tripartite, entre les différents syndicats, le gouvernement, et le patronat, représenté par la CGEM.