S'exprimant à la Chambre des conseillers, mardi 26 décembre, en marge du grand oral mensuel, portant cette fois sur la politique salariale de l'État, Saâd-Eddine El Othmani a souligné que la hausse des salaires ferait l'objet d'un dialogue social entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. «Nous sommes ouverts au débat sur cette question avec les différents acteurs», a-t-il assuré.
Pour leur part, les syndicats ont exprimé leurs craintes face à une situation actuelle marquée par le gel des salaires. Abdelhamid Fatihi, un des dirigeants de la Fédération démocratique du travail, proche de l'USFP, a estimé que le régime des salaires dans la fonction publique est grevé par le fait qu'il existe «un grand écart entre les petits et les grands salaires». L'écart est établi sur une échelle allant de 1 à 30, remarque-t-il. D'autant que les traitements varient d'un ministère à l'autre. Dans le secteur privé, il n'y a pas de «justice salariale» et la femme ouvrière est tout particulièrement victime de ces disparités, dit-il.