"La grandeur en politique veut qu'en principe, les différents acteurs doivent s'éloigner du radicalisme et que les forces politiques, mêmes opposées entre elles, peuvent partager les mêmes idées et les mêmes valeurs", ainsi a résumé ce rapprochement le politologue, Abdelaziz Karaki, interrogé par Le360 sur ce nouveau partenariat entre le PAM et le PJD, deux partis politiques qui étaient en mauvais termes depuis plus de onze ans.
"Il ne faut pas oublier que le PAM et le PJD ont été les grands vainqueurs des dernières élections, cela veut dire qu'ils ont un poids au sein de la société et qu'ils ont une responsabilité historique", a fait valoir ce professeur de sciences politiques à l'université Mohammed V de Rabat.
Et d'ajouter que "les deux partis ont connu une évolution pour devenir matures, notamment au niveau du discours".
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"Le PAM, malgré les récentes difficultés internes, a réussi à créer une grande dynamique dans la vie politique au Maroc et le PJD a fait de même", à travers sa participation au pouvoir, a noté le politologue. Sauf, a observé Abdelaziz Karaki, que "le PAM a constitué une véritable force d'opposition importante dans la vie politique".
"Cette évolution l'a poussé (PAM) à chercher un allié stratégique qui vise la période d'après les élections".
Le politologue a imaginé dans son commentaire le scénario suivant: "si les deux partis politiques gagnent les élections du 8 septembre ils constitueront à eux seuls et sans difficulté une force politique capable de former une coalition gouvernementale".
Ainsi, le PAM croit que son alliance avec le PJD va lui octroyer une avancée et un avantage électoral, a conclu le politologue.