"Il y a une avancée par rapport aux élections de 2016, mais elle reste insuffisante pour ce qui est des scrutins de 2021", a affirmé Ouafaa Hajji, fondatrice de l'association Jossour, dont l'objectif s’inscrit dans "le renforcement de la présence féminine sur la scène nationale et à tous les niveaux".
"On sent, dans les projets de lois de 2021, qu'il y a un intérêt particulier pour la représentation de la femme, c'est une avancée. Maintenant, il reste beaucoup à faire. Il faudrait qu'on arrive au tiers dans toutes les élections, les instances et les structures", a-t-elle ajouté, soulignant que Jossour allait proposer des amendements aux groupes parlementaires.
Ils concernent notamment la Chambre des représentants où la représentativité de la femme va passer seulement de 81 à 90, une hausse de 20 à 22% uniquement, ce qui n'est pas "très significatif".
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"Nous réclamons au moins le tiers", a-t-elle fermement lancé. Au niveau des collectivités territoriales (communes rurales et communes urbaines), Jossour considère que c'est là où les femmes peuvent faire de l'apprentissage et c'est là un début du vrai parcours politique. «Nous proposons également le tiers au niveau des 1.538 communes que compte le royaume», a expliqué Ouafaa Hajji.
Cette ONG affirme que les domaines politique, économique, social, culturel sont autant de champs d’action que Jossour-FFM a pu explorer au cours de ces vingt dernières années. "Nous œuvrons perpétuellement, a-t-elle poursuivi, pour plus de visibilité à nos concitoyennes et particulièrement aux postes de décision".