Le360 a pu obtenir une interview exclusive d'Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca, la plus grande ville du Maroc, qui se heurte aujourd'hui à une série de problèmes structurels, relatifs aux transports, aux infrastructures, à la propreté et à l'hygiène, ainsi qu'à la préservation de l'environnement.
Ce maire, issu du PJD, également député et vice-président de la Chambre des représentants, a bien voulu répondre aux questions de le360, en marge des travaux de la Conférence des parties de la convention-cadre de l'ONU qui s'est tenu du 3 au 14 décembre à Katowice, en Pologne.
D'emblée, Abdelaziz El Omari, balaie d'un revers de main les critiques acerbes dont il fait l'objet, touchant notamment à la gestion jugée défaillante de Casablanca, pour ne pas dire catastrophique.
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"C'est l'électeur, et lui seul, qui jugera du bilan", a-t-il fermement lancé, avant de reconnaitre que la question des lignes de bus est un "véritable cauchemar pour les usagers".
"Nous allons régler cette question en 2019 avec l'arrivée d'une nouvelle entreprise", a-t-il affirmé.
Il y a actuellement de grands chantiers en cours à Casablanca, selon lui. Abdelaziz El Omari cite, à titre d'exemple, des tunnels, la corniche, l'élargissement du réseau de tramway et la grand-place de Casablanca, dont les travaux d'embellissement sont en cours.
Le maire de Casablanca a aussi été sévèrement critiqué au sujet de la décharge de Mediouna.
"Je conviens, a-t-il ajouté, que c'est un gros problème dont la résolution nécessite des investissements lourds auxquels tous les départements ministériels ont décidé de contribuer pour la réalisation d'un important centre de traitement des déchets aux techniques nouvelles".
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Il s'est toutefois refusé à donner une date de mise en service de cette unité. "Ce que je peux vous dire, c'est que nous avons commencé à fermer l'actuelle décharge de Mediouna. Des murs de clôture sont en cours de réalisation", indique-t-il.
A propos de la question des marchands ambulants, autre gros problème de la métropole, El Omari s'est défaussé sur le ministère de l'Intérieur en affirmant que ce dossier, lourd, ne relève pas de ses compétences.
"C'est un autre département (le ministère de l'Intérieur, Ndlr) qui a la charge de résoudre cette affaire", s'est-il justifié...