Invité de l'émission Grand format Le360, Driss Lachgar explique que c'est "la première fois de son histoire" que l'USFP atteint le niveau de 75% dans le cadre de sa couverture du scrutin communal". Il couvrira également 100% circonscriptions législatives.
Le leader socialiste a en outre montré de grandes ambitions pour l'USFP en affirmant d’ores et déjà que son parti figurera en tête des vainqueurs. En sa qualité d'avocat et de numéro un du parti de la Rose, Driss Lachgar a livré une véritable plaidoirie sur le nouveau quotient électoral. Sans cacher qu'il en a été l'instigateur, il a essuyé d'un revers de la main les allégations selon lesquelles ce quotient conduirait lors des prochaines élections de 2021 à une "balkanisation" de partis politiques.
Il a néanmoins concédé la nécessité d’un fort taux de participation des électeurs afin d'atteindre les objectifs pour lesquels le nouveau quotient a été créé. Des politologues notent en effet qu'une faible participation profiterait au PJD dont les militants sont généralement fidèles et disciplinés quant à leur participation aux divers scrutins électoraux.
Driss Lachgar a estimé d'un autre côté que le bilan du PJD à la tête du gouvernement durant deux mandats est mitigé. "Il y a eu des acquis, mais cela reste insuffisant". Répondant à la question de savoir s'il est possible que l'USFP et le PJD puissent constituer une "alliance stratégique" lors et après les élections de 2021, le premier secrétaire de l'USFP a répondu par la négative. "Non, jamais, nous n'avons pas les mêmes principes ni les mêmes orientations" en matière de consolidation de la démocratie, de la liberté et des droits.
Driss Lachgar a par ailleurs révélé que le président de la commune de Louta, Mekki El Hannoudi, poursuivi pour avoir incité les habitants de sa commune (près d'Al Hoceïma) à violer le couvre-feu sanitaire nocturne "ne fait plus partie des rangs de l'USFP depuis des années". "Il a été exclu pour indiscipline et actes intempestifs", a-t-il assuré.
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Le leader de l'USFP a d'autre part évoqué la production télévisuelle, défendant le "droit à la création", en référence à la polémique ayant surgi entre des corps de métiers comme les avocats et les cheminots et les producteurs d'art et de séries télévisées.
Enfin, le chef de l'USFP a vivement dénoncé l'Espagne pour avoir failli aux principes du partenariat qui lie ce pays au Maroc en portant atteinte à la première cause nationale. Driss Lachgar faisait allusion au comportement inamical envers le Maroc du gouvernement espagnol, qui a accepté, à travers à sa complicité avec le régime militaire algérien, l'hospitalisation sur son territoire du chef des séparatistes, Brahim Ghali, muni d'un passeport algérien falsifié établi sous une fausse identité. Ce dernier fait pourtant l'objet d'une série de plaintes pour viol, de violation des droits et d'actes terroristes à l'encontre de nombreuses victimes.