Les signes avant-coureurs de ces violences, indignes de la capitale du royaume, sont apparus peu avant l'ouverture du Conseil de la ville qui était appelé à adopter aujourd'hui une série de mesures en faveur des arrondissements de Rabat. Des élus du PAM ont protesté, avant l'ouverture des travaux, contre le maire PJDiste, Mohamed Sadiki, l'accusant de tous les maux alors que de l'autre côté de la salle, les représentants du parti de la Lampe ripostaient par des slogans anti-PAM.
Le maire Mohamed Sadiki a rapidement subi l'assaut d'un élu du PAM qui a littéralement démoli l'estrade d’où le premier devait présider la séance. S'ensuivront de graves échauffourées, des insultes et des menaces physiques, de part et d'autre.
Le maire s'en est sorti finalement grâce à l'aide de ses partisans. Chez le PAM, une femme a été prise de malaise et s'est évanouie avant d'être évacuée vers l'hôpital. "Jamais le Conseil de la ville n'a connu autant de violences", ont témoigné des élus qui déplorent que des scènes pareilles émanent de deux grands partis politiques.
Le maire PJDiste a réussi à faire adopter l'ordre du jour par ses conseillers, à main levée et dans un vacarme indescriptible. Il faut noter que toutes les récentes réunions du Conseil de la ville de Rabat ont connu des échauffourées de ce type, mais de moindre intensité.