C'est un témoignage qui en dit long sur le banditisme de grand chemin auquel les milices armées du Polisario se livraient impunément, du côté est de la route de Guerguerat au Sahara marocain. Zone où ils font le pied de grue depuis la mi-août 2016 en violation de l'accord du cessez-le-feu du 12 octobre 1991. Ce témoignage, c'est celui d'un chauffeur de camion marocain "intercepté" par des mercenaires du Front séparatiste, à mi-chemin entre le poste frontière marocain de Guerguerat et celui situé au nord de la Mauritanie. Mercenaires qui l'ont menacé de le "liquider" s'il ne retirait pas la carte de son pays arborée sur la carrosserie de son véhicule.
Comme le montre la vidéo, le civil marocain a refusé d'obtempérer à ce chantage crasse et de retirer la carte de son pays présente sur la carrosserie de son camion. Il a préféré rebrousser chemin et aller trouver les éléments de la gendarmerie royale en poste à Guerguerat pour porter plainte. Faisant preuve de la plus grande retenue, les forces marocaines n'ont pas riposté à cette provocation et ont procédé à l'enregistrement de la plainte, appuyée par une photo prise par le plaignant sur place.
La plainte transmise "au plus haut niveau" de l'état-major général des Forces armées royales, n'est pas la première en son genre. Mais la situation est devenue "inadmissible", comme l'a souligné le roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'état-major des Forces armées royales, lors de l'entretien téléphonique que le souverain a eu vendredi 24 février avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Le SG de l'ONU, après la mise en garde royale contre les actes provocateurs et irresponsables du Polisario, a pris la mesure de la gravité de la situation et a agi rapidement en affirmant, dans un communiqué diffusé hier samedi 25 février: "le trafic commercial ne doit pas être entravé".