Un nouveau palier dangereux vient d'être franchi dans le processus d'escalade orchestré par Alger et mis en œuvre par le Front Polisario, après le retrait unilatéral du Maroc de la zone démilitarisée de Guerguerat.
Une vidéo postée par des séparatistes montre un mercenaire de la soi-disant "armée" du Polisario menacer de "déchiqueter" les corps des transporteurs marocains traversant la zone tampon qui sépare le poste frontalier de Guerguerat (sous administration marocaine) du premier poste frontalier au nord de la Mauritanie. "Les corps des Chleuhs seront déchiquetés s'ils insistent encore pour traverser la région"!, a menacé l'élément du Polisario.
En toile de fond de la scène, un convoi de camionneurs marocains "intercepté" par une meute de mercenaires se livrant à des pratiques dignes du gangstérisme.
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La rage de la soldatesque du Polisario semble avoir pris des proportions très inquiétantes après le retrait, dimanche dernier, des gendarmes marocains de la zone démilitarisée de Guerguerat, en interaction avec l'appel du tout nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour que les parties fassent preuve de "la plus grande retenue et prennent les mesures nécessaires pour éviter l'escalade des tensions, que ce soit des actions militaires ou civiles".
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Les menaces du Polisario s'inscrivent par ailleurs en faux contre le communiqué du SG de l'ONU, quand il a affirmé, le 24 février, que "le trafic commercial régulier ne doit pas être entravé", en allusion à la campagne de harcèlement à laquelle se livre le Polisario à l'encontre des transporteurs marocains de passage sur la route de Guerguerat.
Face à cette nouvelle escalade, l'Organisation des Nations unies a le devoir d'intervenir pour imposer un retrait d'urgence des milices armées du Polisario, et faire respecter l'accord de cessez-le-feu en vertu duquel Guerguerat a été déclarée zone démilitarisée. La patience du Maroc n'est pas illimitée et les exactions auxquelles se livrent les éléments du Polisario contre les camionneurs marocains commencent à chauffer l'opinion publique sur les réseaux sociaux.
Le Polisario ne peut indéfiniment continuer de se livrer à ce jeu puéril d'intimidation sans mettre en danger l'accord de cessez-le-feu.