En effet, les Marocains des anciennes et nouvelles générations commémorent chaque année avec une immense fierté cette date phare qui a profondément façonné la vie politique au Royaume et a marqué un tournant décisif dans la lutte pour la récupération des Provinces du Sud.
C’est un 16 octobre de l’année 1975 que feu Hassan II avait annoncé cette grande marche populaire qui a abouti à la libération des Provinces du Sud, et ce suivant la confirmation par la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye de l’existence de liens juridiques et d’allégeance entre les sultans du Maroc et les tribus sahraouies.
Cette confirmation répondait à une demande formulée, le 13 décembre 1974, par le Maroc pour que l’Assemblée générale des Nations unies puisse saisir la CIJ d’une requête concernant son avis consultatif sur l’aspect juridique de la situation du Sahara du temps de l’occupation espagnole.
Dans son avis du 16 octobre, la CIJ a jugé que le Sahara n’a jamais été "terra-nullius" et qu’il y avait des "liens juridiques d’allégeance" entre ce territoire et le Royaume du Maroc.
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Après avoir pris connaissance de cet avis, qui représentait une reconnaissance de la légitimité des revendications du Maroc pour le recouvrement de ses territoires spoliés, feu Hassan II annonça, dans un discours historique prononcé le jour même, l’organisation d’une Marche Verte pacifique, un appel qui n’a pas tardé à mobiliser 350.000 Marocains, armés de leur foi en Dieu et en le bien-fondé de leur juste cause.
Dans ce discours historique, le défunt souverain avait notamment souligné que "le monde entier a reconnu que le Sahara était en notre possession depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu’il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n’ont été altérés que par le colonisateur", et conclut: "il ne nous reste donc qu’à entreprendre une marche pacifique du Nord au Sud pour nous rendre au Sahara et renouer avec nos frères".
L’appel fut donc lancé et 350.000 participants, dont 10% de femmes, en provenance des quatre coins du pays, ont fait le déplacement pour rejoindre cette marche libératrice qui démontra, de la plus éloquente des manières, la ferme volonté du peuple marocain de récupérer son territoire spolié et refléta la lucidité politique et la vision sage du défunt souverain.
En ayant permis de hisser, le 28 février 1976, le drapeau national dans le ciel de Laâyoune, la Marche Verte constitue une référence en matière de lutte pacifique des nations et des peuples pour le recouvrement de leurs droits bafoués.
Depuis lors, le Maroc a placé en tête de ses préoccupations le développement de cette partie intégrante de son territoire national, en la dotant des infrastructures de base nécessaires pour rompre son isolement et garantir à la population locale fraîchement libérée du joug colonial espagnol les conditions de prospérité, de sécurité et de quiétude.
Ainsi, les villes des Provinces du Sud, qui constituent un véritable trait d’union entre le Maroc et le reste de l’Afrique sur les plans géographique, humain et économique, se sont mues en véritables centres urbains bien structurés et en pôles économiques prospères.
Cette dynamique s'est poursuivie sous le règne prospère du roi Mohammed VI qui veille à la réalisation de grands chantiers dans tous les secteurs d'activité pour assurer à la population de ces provinces les conditions d’une vie digne et pour favoriser son développement.
Grâce à la détermination et à l’engagement patriotique sans faille de l’ensemble du peuple marocain, en particulier les fils des Provinces du Sud, le nouveau modèle de développement de ces provinces, lancé par le souverain avec une enveloppe budgétaire de 77 milliards de dirhams, a donné un coup d’accélérateur à cette évolution socio-économique soutenue.
Ce modèle permet de poser les jalons d’une politique intégrée favorisant le renforcement du rayonnement du Sahara marocain en tant que centre économique et plaque tournante pour les relations entre le Royaume et les pays de la région.