Après plusieurs mois d’attente, la charte de la majorité a enfin été signée ce lundi 19 février par les chefs des différents partis concernés.
Cette charte vient encadrer les relations entre les composantes de la majorité, sachant que pour les chefs des six partis la formant (PJD, RNI, MP, PPS, USFP et l’UC), la majorité est déjà unie par le programme gouvernemental qu’elle veille à mettre en application.
Ainsi, les six partis s’engagent-ils sur une vision commune, intégrée et partagée pour permettre la réussite du travail du gouvernement, sur une responsabilité partagée et un haut niveau de coordination entre la majorité, sur une assiduité au niveau du Parlement pour s’assurer de l’efficacité du travail des deux chambres le formant ainsi que sur l’ouverture à l’opposition en favorisant la concertation.
Dans son allocution à cette occasion, le Chef du gouvernement et secrétaire général du PJD a insisté sur le fait que les divergences de points de vue au sein de la majorité sont possibles, «car c’est une majorité constituée de six partis et non d'un seul». Mais ces divergences ne sauraient être considérées comme des points de rupture entre les différentes composantes.
Saâd-Eddine El Othmani a également saisi l’occasion pour revenir sur les récentes déclarations attribuées à Mohand Laenser qui aurait dit que cette majorité ne pourrait pas résister quatre ans.
Pour le Chef du gouvernement, les propos de SG du Mouvement populaire ont été déformés et, au contraire, pour Mohand Laenser cette majorité peut aller bien au-delà des quatre années du mandat actuel restantes.
Pour sa part, Mohand Laenser, s’est expliqué sur ses propos: «ce que j’ai dit, est que si les membres de cette majorité venaient à vivre des tiraillements, elle ne tiendrait pas. Mais qu’aujourd’hui, il y a une solidarité entre ses composantes».
Les autres chefs de partis qui ont pris la parole par la suite ont tous tenté de rassurer quant à la cohésion qui règne au sein de la majorité et ont fait montre de détermination à ce que le travail collectif et l’union règnent entre leurs formations politiques.