Cette commission technique, dite de "consensus", avait été créée par la présidence de la Chambre des représentants après que le groupe parlementaire du PJD, un allié pourtant de la majorité, se soit fermement opposé à la disposition instaurant cet apprentissage.
La commission au sein de laquelle siègent les représentants de tous les groupes parlementaires a pour mission de trouver un compromis dans la rédaction de la disposition concernant l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères.
"Devant des tergiversations dans le débat, le PAM a décidé de se retirer de cette commission technique en demandant à ce que le projet de loi soit soumis en partie et dans sa globalité à la source, soit à la Commission parlementaire de l'enseignement et de la culture", déclare Fatima Saâdi, députée du PAM et membre de la commission technique.
"Nous voulons maintenant appliquer le vote, la seule voie démocratique pour l'adoption du projet de loi ou de son rejet", a-t-elle expliqué.
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Il reste maintenant à savoir quelle serait la réaction et la position de la présidence de la Chambre des représentants après le retrait du PAM.
Par ailleurs, des divisions au sein de la commission de l'enseignement et de la culture persistent.
Des projets de loi relatifs à l'Amazigh et au conseil national des langues sont toujours bloqués, selon Jamal Benchakroun, député PPS.
Ce dernier a regretté que des divergences -venant du PJD- retardent l'adoption du projet de loi organique sur l'amazigh.
"Certaines parties insistent pour que l'enseignement de l'amazigh se fasse en caractères latins ou arabes et pas en tifinagh", a-t-il souligné.