L’ancienne ministre française de la Justice, Rachida Dati, s’est confiée dans un entretien accordé à BFMTV lundi 31 août, sur l’affaire Eric Laurent et Catherine Graciet, jugeant leur chantage contre le roi Mohammed VI "proprement scandaleux" et leurs méthodes "très graves".
"Les deux journalistes reconnaissent la transaction. Et la tentation ne fait pas partie du métier de journaliste. Cette affaire est très grave", a déclaré Mme Dati. "Franchement, moi, j'appellerai ces deux individus à un peu de décence et à laisser la justice faire son travail. Ce qui s'est passé, c'est à proprement scandaleux", a-t-elle ajouté.
"C’est grave. Il ne faut pas s'étonner après que les Français détestent les journalistes. Vous vous rendez compte des méthodes de ceux qui se qualifient de journalistes ?", a poursuivi la députée européenne avant d'ajouter : "Mme Graciet a dit : "J'ai eu un moment de faiblesse". M. Laurent a dit : "J'ai eu un peu besoin d'argent" ! Vous êtes journaliste, avez-vous eu un moment de faiblesse pour aller négocier une information et la vendre à un chef d’Etat ou à un pays ?", s'est interrogée Rachida Dati avant de répondre : "Bien sûr que non!". Ceci d'autant plus que pareil acte est non seulement immoral, mais banni par le code de déontologie de la presse française. Lequel interdit à tout journaliste de toucher de l'argent d'un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité, son influence ou, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées ni d'user de la liberté de la presse dans une intention intéressée.
(Intervention de Rachida Dati sur l'affaire Eric Laurent-Catherine Graciet à partir de 12 min 15)