Amina Bouayach, la présidente du CNDH, a fourni les six principaux axes de ce rapport qui s'articulent autour du cadre juridique régissant l'état d'urgence sanitaire lié à la pandémie, la situation des droits de l'homme -qui est en évolution malgré des obstacles-, les relations de coopération au niveau national et mondiale et le suivi de la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER).
Le rapport s'est arrêté longuement sur l'impact qu’a eu le Covid-19 sur la situation socio-économique du pays. Le document précise ainsi que le Conseil est "conscient que les mesures préventives prises dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire exigent la restriction d'un ensemble de droits et libertés fondamentales notamment la liberté de circulation, la liberté de réunion, le droit de manifester, et le droit de pratiquer la religion dans les lieux de culte".
Ces mesures, selon le rapport, "ont limité également la garantie de jouissance des droits économiques et culturels (….), les droits de nombreuses catégories vulnérables ont été en particulier affectés". Le CNDH a ainsi adopté une position équilibrée entre le respect des droits de l'Etat et ceux des citoyens.
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Le rapport a par ailleurs mis en évidence l'apparition de nouveaux moyens de communication appelés "la numérisation et la digitalisation". Il cité l'efficacité des procès à distance et appelle donc à la réforme du code de la procédure civile pour donner une légitimité à ces procès.
Lors d'une conférence de presse, la présidente du CNDH a été interrogée sur les procès en cours de deux journalistes accusés de viols en affirmant qu'elle ne peut ignorer les droits des victimes (le cas notamment de Hafsa Boutahar). "Le CNDH appuie le droit à la présomption d'innocence, le droit à un procès équitable, mais aussi le droit des victimes à se défendre et à réclamer justice".