L'incertitude plane sur l'issue du Conseil national de l'Istiqlal qui se réunit ce samedi au Complexe Moulay Abdellah pour élire le nouveau secrétaire général du parti. Alors que l'entrée au complexe était sévèrement filtrée par un cordon de sécurité, des voix de protestations s'élevaient de l'intérieur du complexe dont l'accès a été interdit par les organisateurs. Badges collés à la veste, les principales figurent du parti y compris Hamid Chabat, les membres du Comité exécutif sortant, le comité des sages (Ahmed Diouiri, Abdelhaq Tazi...) sont arrivés tour à tour, certains osant parler à la presse -massée à l'extérieur de la salle de conférence- d'autres refusant carrément de se prononcer.
Peu prolixe, Hamid Chabat a confirmé ce samedi matin devant la presse le maintien de sa candidature, plaidant pour le renforcement de la démocratie interne. Le programme de la journée comprend une plénière devant précéder l'opération de vote à bulletins secrets de 1.250 membres. Une opération qui durera plus de quatre heures avant que les congressistes ne passent à l'élection des 28 nouveaux membres du Comité exécutif.
Matériellement, cette phase pourrait être retardée jusqu'à dimanche, selon des congressistes. Peu avant l'ouverture du Conseil national, des proches de Chabat ont protesté contre l'annulation, selon eux, par les organisateurs, de la séance plénière, accusant les organisateurs d'être passés directement à l'opération de vote. En effet, les congressistes qui étaient regroupés devant la grande salle de conférence étaient appelés nommément et individuellement à accomplir leur devoir de vote dans des isoloirs (une vingtaine) installés dans la salle des congrès, là où avait eu lieu le 17e congrès qui s'est achevé en queue de poisson dimanche dernier.