Cet accord tant attendu a été entériné à Bouznika par les délégations du Parlement de Tobrouk, présidé par Salah Aguila, et par le Haut Conseil de l'Etat libyen, représenté par Khaled Mechri, et ce, en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Les deux délégations, selon un communiqué officiel signé par les deux parties, ont convenu de revenir au Maroc, toujours à Bouznika, lors de la dernière semaine de septembre, pour peaufiner cet accord, qualifié de "positif", et de "gage en vue de trouver une solution politique et pacifique au conflit libyen". Le Maroc et son roi ont été chaleureusement remerciés pour leurs efforts visant à un "règlement définitif et global" du problème libyen.
"Le peuple libyen n'a pas besoin d'une protection [étrangère] pour retrouver la paix et la concorde", a déclaré Nasser Bourita en clôturant cette rencontre.
Lire aussi : Dialogue inter-libyen à Bouznika: la France salue les efforts du Royaume du Maroc
Lors de la lecture de la déclaration finale, le chef de la diplomatie marocaine paraissait à la fois détendu, serein, et fier que le Maroc soit parvenu "à rapprocher et à réconcilier les deux délégations" hostiles, qui ne s'étaient pas réunies depuis l'accord de paix de Skhirat, signé en 2015 au Maroc, sous l'égide de l'ONU.
Les deux délégations vont revenir dans leur pays dans le but d'informer leurs responsables des résultats des pourparlers de Bouznika. La déclaration de Bouznika, telle que lue publiquement, a fait référence à l'accord de Skhirat et aux recommandations de l'ONU sur la paix en Libye.
D'ailleurs, cette déclaration appelle les organisations internationales, dont l'ONU, "à soutenir le Maroc" dans ses efforts de médiation dans le conflit libyen.
Dimanche dernier, à l'ouverture de cette rencontre, Nasser Bourita a tenu à préciser que le Maroc n'avait pas d'agenda pour la Libye, invitant des puissances étrangères à ne pas s'immiscer dans le conflit libyen.
Cet accord de Bouznika intervient alors que les parties en conflit en Libye observent un cessez-le-feu, dans l'attente de se rencontrer à Genève.