«Je précise que même si un groupe qui se revendique comme «Etat» siégeait dans cette salle, cela ne signifie nullement que le Japon le reconnaît de quelque manière que ce soit, implicitement ou explicitement», a martelé le ministre nippon des Affaires étrangères, Taro Kono, en réaction à une tentative insidieuse d’imposer la présence de l’entité «Rasd» à une réunion ministérielle de suivi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), tenue ce samedi 6 octobre à Tokyo.
En effet, des membres du Polisario ont pénétré au Japon en utilisant des passeports algériens et se sont faits accrédités avec des badges de la Commission de l’Union Africaine (CUA).
Malgré toutes les manœuvres entreprises par les séparatistes et leurs «tuteurs», le Japon a maintenu une position ferme et s’est opposé à toute participation d’un pays qu’il ne reconnaît pas et ce, conformément à la légalité internationale et par respect au format de la TICAD qui a toujours prévalu depuis 1993.
«Nul autre drapeau en dehors de ceux du Japon et de l’Union africaine, ne doit être arboré dans la salle plénière», a tranché le chef de la diplomatie nippone.
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La précision concerne évidemment le Polisario et son mentor algérien, habitué à orchestrer ce genre de provocations inutiles lors des Sommets Afrique-Japon, comme lors du Sommet de Maputo, au Mozambique, en août 2017.
«Quiconque se permettrait d’enfreindre cette règle n’a qu’à quitter la salle», a mis en garde le MAE nippon, catégorique.
Une sévère mise en garde qui en dit long sur l'agacement de la communauté internationale envers les manigances d'Alger, parrain d'une entité fantoche qu'elle continue d'abriter sur son sol et de soutenir, y compris militairement, dans le seul objectif de nuire aux intérêts de son voisin de l'ouest, à leur tête l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc.