Le Parlement vient ainsi de combler totalement un vide juridique qui existait auparavant, en établissant "la souveraneté du Maroc sur l'ensemble de son espace maritime", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
"Le Maroc n'a obtenu une autorisation de quiconque", a souligné le chef de la diplomatie marocaine, en réponse aux réactions hostiles venant de certaines parties espagnoles.
"L'Espagne, quant à elle, a délimité son espace maritime sans obtenir une autorisation du Maroc, pourquoi alors notre pays devrait-il le faire?", s'est interrogé le chef de la diplomatie, précisant que "le Maroc reste ouvert aux discussions avec son voisin du nord pour dialoguer, et trouver des solutions sur la question du chevauchement marin entre les deux pays".
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Les deux projets de loi, 37-17 et 38-17, délimitent notamment la zone économique exclusive (définie à 200 miles) au large des côtes des provinces du Sud du Maroc, en l’incorporant dans l’arsenal juridique national.
Ces deux projets de loi établissent également les lignes de base ainsi que le plateau continental des fonds marins reliant le Maroc à l'Espagne, au Portugal et à la Mauritanie.