"Le régime algérien fait face à de nombreux problèmes dont celui des violations graves des droits à l'encontre du peuple algérien", a affirmé le politologue Mohamed Benhamou dans une déclaration pour Le360. Ces violations poussent Alger à se déchaîner contre le Maroc dans des tentatives de cacher aussi des "catastrophes" politiques, économiques et sociales.
"Pour sauver le régime, les militaires tentent de stopper le Hirak qui reste, en dépit de la répression, vivace". Le régime a désormais atteint, selon lui, "l'âge du désespoir, il n' y a qu'à voir la nature des slogans qu'il lance". Pour Benhamou, "ce régime continue comme avant sa diatribe contre le Maroc en le qualifiant d'ennemi modèle".
"Alger exploite le prétexte du Maroc dans des tentatives d'échapper à la vindicte du peuple algérien". Selon lui, ce même "régime humilie la dignité du citoyen algérien, écrase les droits de l'homme sans que la communauté internationale ne réagisse et dénonce cette situation humanitaire douloureuse".
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"Les droits d'autres parties et catégories (Kabyles) sont bafouées et violées", a-t-il dénoncé avant d'exprimer le respect et "la fidélité au grand peuple algérien frère auquel nous unit le passé, le présent et l'avenir". Pour cet expert, "le choix de l'Union du Maghreb est un choix stratégique pour le Maroc, mais le régime algérien joue la seule carte, celle de la terre brûlée".
Selon le politologue, "il est temps que les autorités algériennes rendent des comptes. Certains dirigeants sont soupçonnés d'avoir commis des atrocités humanitaires Et de poursuivre que "la décennie noire (celle de la répression contre les islamistes) reste toujours inconnue puisque de nombreux crimes ont été commis durant cette période".
L'analyste rappelle que "de nombreuses voix s'élèvent de plus en plus pour demander des clarifications liées aux atrocités commises durant cette douloureuse et triste période de l'Algérie". Et de conclure que "la page de la réconciliation voulue par le régime de Bouteflika n'a toujours pas été tournée".