Lors d’une présentation de son programme électoral, ce lundi matin à Casablanca, le secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari a affirmé que le «Nouveau modèle de développement» que son parti propose a été élaboré sur la base des études et rapports des différentes institutions du pays HCP, Bank Al-Maghib, entre autres.
Pour El Omary, une fois au gouvernement, le PAM entend enclencher un nouveau modèle de développement, qui rompt avec les écueils du passé tout en préservant les acquis.
Le n°1 du PAM a expliqué que l’élaboration du projet électoral du parti a été supervisée par une commission ad hoc présidée par Ahmed Akhchichen. Laquelle commission s’est ouverte à toutes les composantes de la société pour offrir une plateforme de débat pluriel et apaisé des propositions contenues dans le projet de programme.
De son côté, Samir Belfquih, membre du bureau politique du parti, a présenté les grandes lignes de ce qu’il a appelé le «modèle économique alternatif», visant une croissance inclusive et durable.
Il s’agit, a-t-il expliqué, de réussir le positionnement du Maroc en tant que plaque tournante économique, d’élargir l’étendue de la classe moyenne, d’adopter un plan de développement en conformité avec la régionalisation avancée, et d’assurer une distribution équitable et solidaire de la richesse nationale en vue de réduire les inégalités sociales et régionales.
Le projet de programme du parti donne un aperçu succinct des piliers du modèle de croissance proposé sans toutefois forcer le trait du détail. Il brasse toutes les rubriques, depuis la stabilisation macroéconomique (budgétaire et monétaire mais aussi la politique d’endettement) jusqu’aux secteurs de production (industrie, agriculture, tourisme), en passant par la politique d’investissement public et l’appui à l’investissement privé.
Une grande partie du projet de programme est consacrée au contrat social dans tous ses volets (formation, éducation, emploi, santé, habitat, code du travail et protection de l’enfance).
En matière d’emploi, par exemple, le projet met en avant le «contrat premier embauche» pour les jeunes lauréats, et institue «un service civique qui apporte une formation professionnelle certifiée aux jeunes entre 15 et 29 ans».
Le parti propose, par ailleurs, l’achèvement de la réforme de la justice et du code pénal qui demeure encore, selon la formulation du projet, «patriarcal et attentatoire aux libertés individuelles».
Le PAM fait de la gouvernance un axe central de son projet de programme, avec comme objectifs la révision complète des caisses de retraite, la réforme de l’administration publique, l’optimisation de l’architecture gouvernementale et la régionalisation avancée.
Un autre volet, et pas des moindres, a mérité une place de choix dans le projet de programme, c’est la gouvernance sécuritaire et les droits de l’homme et les libertés. Et enfin, le PAM a souligné l'importance des arts et de la culture dans son programme. Cet intérêt du PAM pour la culture distingue la formation de El Omari des autres partis, et particulièrement du PJD qui n'accorde aucun intérêt à la culture.