Dans une interview accordée à Le360, Driss Lachgar a affirmé que "cette loi rectificative doit s'intéresser davantage au secteur social, dont la santé, à l'emploi et à la reprise de l'économie, et ce à travers le Fonds spécial".
Le premier secrétaire de l’USFP a également abordé des questions internes à son parti, sans fournir beaucoup de détails.
"Le Bureau politique a récemment tenu deux réunions d'une durée totale de 12 heures, axées notamment sur la grave crise du Covid-19", a-t-il dit, avant d'exprimer la satisfaction de l'USFP quant à la manière dont a été gérée la crise sous la conduite du souverain.
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Ce projet de loi rectificatif doit être prochainement examiné par le gouvernement avant d'être soumis pour approbation à un Conseil des ministres que présidera le roi Mohammed VI.
Le texte doit répondre à la problématique de la baisse de la croissance économique, de la diminution des impôts et des conséquences liées à la sécheresse.
Selon Driss Lachgar, l'économie nationale aura à faire face "à de forts déséquilibres de la balance des paiements". Les recettes", a-t-il indiqué, "vont toutes diminuer; il n'y aura ni recettes issues des impôts, ni recettes issues du tourisme, ni recettes {issues des transferts} des MRE".
Le chef de l'USFP propose un changement de méthode pour l'élaboration des futurs projets de loi de Finances.
D'après lui, il faut s'intéresser davantage à "la lutte contre la corruption et l'économie de rente, notamment".
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On ne peut pas, a-t-il ajouté, accepter dans le contexte de la pandémie "le cumul des responsabilités et des salaires".
Le patron du parti de la Rose a aussi appelé à "l'instauration de l'impôt sur la fortune".
En conclusion, le premier secrétaire de l'USFP a dénoncé un "libéralisme économique sauvage", lui préférant un système de justice sociale où l'Etat doit jouer "un rôle central".