Dans son rapport présenté, ce lundi 29 avril, devant la Chambre des conseillers, Driss Jettou a dressé un tableau sombre de l'état d'avancement de ce programme au Maroc, en particulier dans les volets 3 et 4 des 17 objectifs relatifs à la santé et à l'éducation nationale.
Driss Jettou a utilisé à maintes reprises le terme "absence" pour dénoncer les défaillances qui entravent l'exécution, d'ici 2030, de ce programme onusien.
Un point positif a retenu l'attention du gendarme de la gouvernance à savoir la lettre que le roi Mohammed VI a adressée à l'ONU, le 30 septembre 2015, dans laquelle le souverain a souligné l'engagement du Maroc à adhérer, politiquement et constitutionnellement, à la réalisation des 17 objectifs du développement durable.
Mais, a-t-il regretté, on constate chez le gouvernement l'absence d'une "approche officielle en vue de la mise en oeuvre du programme onusien" ainsi qu'une insuffisance de coordination inter-gouvernementale dans ce domaine.
En clair, Jettou demande à Saâd-Eddine El Othmani de remédier rapidement à ces défaillances.
Le secteur privé, selon ce rapport, ne joue pas non plus le rôle qui lui est dévolu. "La couverture médicale et sociale ne touche actuellement que 54% de la population alors qu'en 2030 il est préconisé qu'elle soit de 90%". Concernant l''enseignement, "on compte toujours environ 32% d'illettrés", a déploré le chef de la Cour des comptes.
Benchamas et Abdelali Hifdi, chef du groupe parlementaire de la CGEM à la chambre des conseillers, ont demandé au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour combler le retard dans la réalisation de ces 17 objectifs onusiens qui touchent également la lutte contre la pauvreté, la justice sociale, l'économie, l'emploi et les droits de l'Homme.