Une nouvelle preuve, une de plus, de l’implication effective d’Alger dans le conflit créé et savamment entretenu autour du Sahara, et en particulier de son instrumentalisation du front polisario à la seule fin de nuire aux intérêts du Maroc, à leur tête l’intégrité territoriale du royaume.
Une vidéo, parvenue à Le360 exclusivement depuis Genève, qui abrite les travaux de la 40e session du Conseil des droits de l’Homme, montre (et démontre), à quiconque douterait encore de la malveillance du régime voisin, comment Alger mobilise substantiellement fonds et moyens diplomatiques pour misérablement tenter de porter préjudice à la première cause nationale des Marocains.
Mercredi 27 février 2019, Palais des Nations, rue de la Paix, à Genève. Une horde de panélistes pro-polisario, soutenus d’activistes européens préposés à la défense de la thèse séparatiste, dont le flamboyant avocat français Giles Devers, sont sur le qui-vive. Et pour cause: le siège européen de l’ONU devait abriter, ce mercredi, un «événement spécial» en marge de la 40e session du Conseil des droits de l’Homme. Un événement parallèle hostile à l’intégrité territoriale du Maroc, savamment orchestré et (personnellement) supervisé par l’ambassadeur d’Alger auprès de l’Office de l’ONU à Genève, le très controversé Boudjemâa Delmi, dont le parcours (vous allez le vérifier) est entaché de très nombreuses taches noires, notamment du temps où il officiait en tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
La vidéo, filmée en direct de «l’événement», montre cet ambassadeur algérien multipliant les instructions à une représentante du polisario, dénommée Oumaima Abdeslam, pour la distribution de la prise de parole entre cette horde hostile, en séjour dans les palaces de Genève, aux frais du contribuable algérien, qui plus est, avec comme seule et unique mission d'instrumentaliser la noble question des droits humains pour tenter de ternir l’image du Maroc! La frustration de cet ambassadeur a été telle qu’il a demandé à Oumaima Abdeslam d’aller demander au modérateur de changer d’intervenant pour donner la parole a l’avocat du "polisario" Gilles Devers…
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Or, comme le montrent avec éclat les images ci-dessus, le diplomate algérien a fait montre de signes de nervosité. Il a visiblement été frustré par la faible audience présente et la piètre qualité des intervenants, ce qui l’a poussé à perdre son sang-froid pour s’ériger, de lui-même, en modérateur de cette grossière tartufferie.
L’objectif inavoué de ce cirque de mauvais goût, était en effet de tenter de «diaboliser» le Maroc sur la situation humanitaire (de très loin meilleure à celle d’Alger!), prévalant dans les provinces sahariennes marocaines, pour, in fine, appuyer la vieille-nouvelle revendication algéro-séparatiste d’élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme!
Voilà donc le minable boulot qui a été confié par le très roublard Boudjemâa, aux larbins séparatistes et à leurs soutiens européens grassement rémunérés par les pétro et gazo-dollars algériens. Une mission d'ailleurs largement loupée par le diplomate algérien, éclaboussé par plusieurs scandales de corruption du temps où il était ambassadeur à Belgrade et à Addis-Abeba, sans compter ses bavures en série à l’encontre de ses collègues du temps où il officiait en tant que secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.
Pour se faire une idée de la pratique de la «diplomatie» par ce monsieur Boudjemâa, il suffit de rappeler ce pamphlet écrit par une cinquantaine de cadres du MAE algérien et publié, le 25 juin 2011, dans les colonnes du quotidien en ligne «Algérie1».
Mais passons, car une question fatidique s’impose à la lumière de ce qui vient de se passer à Genève: l’Algérie continuera t-elle à ressasser qu’elle n’est pas concernée par le conflit du Sahara? Est-ce un hasard si elle a été citée, à tout le moins trois fois, en tant que "partie" dans la dernière résolution 2440, adoptée fin octobre 2018, à la majorité des Quinze membres du Conseil de sécurité? Sa participation aux pourparlers quadripartites initiés, les 5 et 6 décembre de la même année, par Horst Köhler, dénote une prise de conscience accrue de la part des Nations unies de son rôle principal dans la genèse et l'entretien de ce différend régional.