C 'est le secrétaire général du parti, Saâd Eddine El Othmani, qui a donné le coup d'envoi de cette session extraordinaire du Conseil national du PJD dont les travaux se tiennent en visioconférence depuis le siège central à Rabat avec la participation de 300 membres répartis sur les douze régions du pays.
Cette session annonce des débats, éventuellement houleux, notamment sur la question du quotient électoral, la démission de son ex-président, Driss Azami El Idrissi, et le gel de l'adhésion d'Abdelillah Benkirane, celui-ci ayant claqué la porte après l'adoption par le gouvernement du projet de loi relatif à la culture du cannabis.
A propos du quotient électoral, le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants a décidé e déposer mercredi prochain un recours devant la Cour constitutionnelle, a appris Le360.
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Le Conseil national tentera à cette occasion de trouver "un consensus" pour régler la crise interne ou du moins pour l'atténuer. Ainsi, en ce qui concerne le cas de Driss Azami El Idrissi, selon une source interne, le débat vise à trouver un "compromis" pour "rejeter" sa démission. Quant à Benkirane, une commission restreinte, selon une source en interne, va être chargée de préparer une réconciliation.
Au milieu de cette crise, la question du quotient électoral restera le point contesté qui fait "l'union du parti" et qui sera au centre d'un long débat, précise la source. A l'ouverture de la session, plusieurs intervenants ont donné le ton (Slimane El Omrani, Amina Mae Elainine, Abdelaâli Hamieddine) et ont attaqué ce quotient, affirmant que ce "système est anti-démocratique et unique au monde".
Reste que le PJD a confirmé, dans une déclaration exclusive de son chef, Saâd Eddine El Othmani pour Le360, qu'il "ne quittera pas le gouvernement et qu'il ne boycottera pas les élections de 2021".