Un sévère clash a opposé ce lundi 26 avril 2021, lors de la séance des questions orales, les groupes parlementaires, d'un côté du RNI (Rassemblement national des indépendants) et, de l'autre, du PAM (Parti authenticité et modernité) et du PJD (Parti justice et développement). Le sujet n'est autre que la distribution controversée, entreprise par l'association Joud (proche du RNI) des panier de soutien alimentaire durant le ramadan. Certaines voix se sont élevées pour dénoncer une campagne électorale avant l'heure et, sutout, un chantage, l'octroi des dons étant soupçonné d'être en échange d'adhésion au même RNI.
Dans les médias comme sur les réseaux sociaux, la polémique fait rage et c'est tout naturellement qu'elle a gagné le Parlement. Face au brouhaha indescriptible provoqué ce lundi, le président de la séance a suspendu les débats, le temps que les esprits se calment.
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Tout a commencé quand le PJD a soulevé la question des paniers de la discorde devant le ministre délégué de l'Intérieur, Noureddine Boutaleb, venu répondre aux questions concernant le couvre-feu sanitaire nocturne.
Au nom du PJD, les députés Khalid El Bouakri et Driss Azami ont dénoncé "cette association qui, selon eux, instrumentalisent les actions sociales à des fins politiques".
Ils ont demandé "l'arrêt de cette exploitation" qualifiée de "grave" alors que "les élections se profilent". Le PAM, le PPS (Parti du progrès et socialiste) et l'Istiqlal ont également dénoncé les actions suspectes de Joud.
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Se sentant visé, le RNI, par la voix de son député Mustapha Baitas, a vivement réagi en accusant, sans les citer, les islamistes d'être les véritables artisans du "commerce de bianfaisance". "Personne n'ignore les véritables partis qui se sont fait un nom et une réputation à travers la distribution d'aide, au nom de la religion et de la solidarité avec les couches vulnérables", a martelé Mustapha Baitas. "Pourquoi vous faites tout un scandale au sujet de la distribution d'un panier de soutien dont la valeur ne dépasse pas 200 dirhams?", s'est-il interrogé.