Les partis politiques de l'opposition ont saisi cette occasion pour exprimer leur déception face à cette situation critique, "qui n'est plus encore tolérable dans le Maroc de 2020".
Enumérant ces différents dysfonctionnements, le président de la Cour des comptes a expliqué que les investissements publics ont augmenté de 5 milliards de dirhams pour s’établir à 195 millions de dirhams en 2018, contre 190 milliards de dirhams lors de l’exercice précédent.
Mais, pour Driss Jettou, ces investissements ont certes développé les infrastructures, sans toutefois réduire les inégalités sociales.
Devant les membres des deux chambres du Parlement, le président de la Cour des comptes a ensuite enchaîné sur l'épineuse question des caisses de retraites, dont "la pérennité des régimes reste toujours en suspens".
Driss Jettou a évoqué le cas de la Caisse marocaine des retraites (CMR), dont les fonds ont enregistré en 2018 un déficit de près de 5,24 milliards de dirhams, avec des réserves ne dépassant pas 76 milliards de dirhams.
Enfin, le président de la Cour des comptes a insisté sur une urgence: celle d’initier des réformes sur les différentes caisses de retraite du royaume, avec, pour l’ensemble de celles qui relèvent de la fonction publique, la création d'un régime unique.