Le maire de Fès, l'une des plus grandes villes du Royaume, a accusé les protestataires de vouloir s'accaparer "la rente que procure ces parkings" pour leurs intérêts personnels, alors que la mairie a d'autres objectifs prioritaires. Il s’agit, entre autres, de "réunir des fonds pour les utiliser à des fins constructives et pragmatiques", a expliqué Driss El Azami Idrissi, qui, à partir de 2012, ministre délégué chargé du Budget sous le gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane.
"C'est un lobby composé de gardiens et d'intermédiaires qui s'agite contre la volonté de la majorité des habitants", estime ce dirigeant islamiste, qui n'exclut pas que "ces clans œuvrent pour des intérêts politiques".
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"2021 est une année électorale et je n'écarte par l'idée que ce mouvement s'active pour des raisons politiques", a-t-il lancé, expliquant ses soupçons.
Selon les termes d'une convention, la nouvelle gestion des parkings a été transférée à la Société de développement local (SDL), entité relevant de la mairie de Fès.
La première contrepartie financière qui a été versée à la municipalité est de l'ordre de 6 millions de dirhams.
"En devenant le gestionnaire des parkings, la mairie veut mettre fin au désordre et à l'anarchie dont souffrait ce secteur", a conclu Driss Al Azami Idrissi.