"Nous proposons de relever le niveau via une académie de formation", a soutenu Younes Moujahid dans un entretien pour Le360.
Par la même occasion, le président du CNP a rejeté les critiques selon lesquelles cette institution traîne les pieds pour lutter davantage contre les fake-news et d'autres pratiques qui discréditent la profession. "Nous agissons contre ce phénomène, en fonction des plaintes reçues et du règlement encadrant notre mission. Nous ne pouvons pas agir en dehors de notre statut. Nous fonctionnons comme un tribunal", a noté Moujahid.
Et d'ajouter: "Le CNP agit quand le problème touche la société, comme lorsqu'il s'agit de délits de racisme et de terrorisme. Notre mission repose strictement sur la loi et sur la charte d'éthique et de déontologie de la profession".
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Interrogé sur les critiques reprochant au CNP de tarder parfois à réagir face à des évènements d'actualité intéressant le Maroc, Younes Moujahid a balayé d'un revers de la main ces critiques, affirmant que ledit conseil "agit quand cela rentre dans ses compétences". "Nous ne sommes pas une association ou un syndicat", renchérit-il.
Par ailleurs, Moujahid juge "positif" son bilan de deux ans à la tête du CNP. "La première chose que nous avons réalisée, a-t-il expliqué, a trait à l'opération d'octroi de la carte de presse, un système qui repose sur les règles du conseil et les fondamentaux de la profession".
De nombreuses commissions ont été créées, chacune traitant des dossiers spécifiques, notamment "la médiation et l'arbitrage, la carte de presse, la coopération, la formation et l'élaboration de documents sur le Sahara marocain".
Par ailleurs, Moujahid affirme que le CNP travaille actuellement sur d'autres dossiers, non moins importants, citant à ce titre ceux relatifs au développement de la presse électronique et des établissements de formation. "Lorsque nous avons pris la direction du CNP, nous n'avons trouvé aucune liste qui recense les instituts de formation de journalistes au Maroc", a relevé Younes Moujahid.
