Vidéo. Procès à distance: les explications de l’initiateur de la technologie utilisée entre les tribunaux et les prisons

Le360

Le 13/05/2020 à 12h37

VidéoLe dispositif des procès à distance, inauguré en grande pompe le 27 avril dernier, a été expliqué dans ses divers volets juridique, organisationnel et administratif. Il reste toutefois à clarifier le volet technique, qui se base sur le système de la visioconférence.

Le "cerveau" de ce projet, l'ingénieur Youssef Oustouh, a bien voulu se confier sur cette initiative d'envergure, et répondre aux questions posées par Le360.

Ce système recourt à une technique informatique, le streaming vidéo, afin de réunir des juges et des procureurs, d’une part, et les mis en cause, à partir des prisons, ainsi que leurs avocats.

"Pour lancer ce type de procès à distance, les premiers du genre au Maroc, le ministère de la Justice, d'une part, et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire ont mis en place d'importants moyens techniques et logistiques" affirme Youssef Oustouh, dans cet entretien avec Le360.

Youssef Oustouh est le directeur par intérim de la Direction des études, de la coopération et de la modernisation.

Pour cette opération de grande envergure, pas moins de 160 comptes informatiques hautement sécurisés ont été créés dans les prisons et dans les différents tribunaux.

Il s'agit, plus concrètement, d'ordinateurs connectés à Internet via un haut débit avec des serveurs data installés au sein même des locaux principaux du ministère de la Justice.

Une équipe d'ingénieurs marocains veillent sur le fonctionnement de ce dispositif.

Selon Youssef Oustouh, "la technique consiste à établir une connexion entre les prisonniers d’un côté et les juges et les avocats de l’autre".

Cette technologie, mise en œuvre dans le cadre des mesures sanitaires de prévention contre le Covid-19, a été approuvée par la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), un département relevant de l'état-major général des Forces armées royales (FAR).

Le mécanisme des procès à distance va être consolidé sur le plan juridique à travers une loi dont un projet est actuellement en cours d'élaboration.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 13/05/2020 à 12h37