Après l'audition des 23 accusés par le tribunal, celui-ci a décidé lundi soir de reporter le procès au 8 mai pour présenter les résultats des expertises médicales et auditionner les témoins à charge. Mardi, lors de la présentation à Rabat du bilan de la première partie du procès de Gdeim Izik, les avocats se sont arrêtés longuement sur les tentatives de trois avocats français (dont une avocate d'origine tunisienne) de "politiser" le procès à la faveur des thèses du régime militaire algérien et des séparatistes à la solde d'Alger.
Le principal avocat français mis en cause par les familles des victimes "a subi une cinglante défaite" après que l'un des accusés qu'il cite dans une correspondance envoyée à la Commission des droits de l'Homme à Genève ait démenti catégoriquement, lundi soir devant la cour, avoir subi de mauvais traitements, a déclaré Brahim Rachidi, avocat de la partie civile lors d'une conférence de presse tenue par les avocats de la défense.
Maître Abdelkrim Tabih a pour sa part indiqué que les revendications purement sociales qui avaient été exprimées en février 2010 au sein du camp Gdeim Izik ont été vite exploitées à des fins politiques. L'ex-bâtonnier de Casablanca Mohamed Chabih a de son côté accusé l'Algérie d'avoir planifié et financé les événements meurtriers du camp Gdeim Izik.