La stratégie nationale de 2009, appliquée après la lettre royale critique de 2008, n'a pas livré des résultats satisfaisants, depuis dix ans, tout particulièrement en matière de la gouvernance (financière, administrative, etc.), de formation, de diversification des moyens financiers, d'infrastructures et concernant la médecine sportive.
"Un grand effort a été fait dans le secteur des infrastructures mais cela n'est pas suffisant", affirme Rachid Talbi Alami, dans une interview avec L360.
"90% du financement alloué au sport, a-t-il souligné, s'appuie sur le budget de l'Etat".
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Evoquant la question de la gouvernance et de la performance des fédérations sportives, Rachid Talbi Alami a instauré depuis 2019 un système, dit des "contrats-programmes".
Selon le ministre de la Jeunesse et des sports, les futures aides financières aux fédérations seront désormais accordées en fonction des résultats et des performances qu'ils obtiennent à l'échelon national, régional et international.
"Les subventions [accordées] aux fédérations sportives seront dorénavant versées et étalées sur une durée de quatre ans, la période entre deux éditions de Jeux Olympiques, au lieu de chaque année, afin de permettre à ces mêmes fédérations de travailler et de préparer [leurs] athlètes sans aucun souci de financement", indique Rachid Talbi Alami.
Actuellement, le ministère de la Jeunesse et des sports alloue chaque année près d'un milliard de dirhams aux fédérations.
Quant à la médecine sportive, Rachid Talbi Alami, issu du Rassemblement National des Indépendants (RNI) annonce la prochaine création d'une Agence nationale anti-dopage.
"Le Parlement va prochainement adopter un projet de loi portant sur la création de cette agence", a-t-il conclu.