Le chef du gouvernement n'a pas réussi à convaincre les députés du PAM, de l'Istiqlal et du PPS lors de la session mensuelle dédiée aux politiques générales, sur le bien-fondé de l'action de l'Exécutif et ce, en dépit de ses propos selon lesquels "il n'y a pas un seul programme gouvernemental qui ne prend pas en compte les aspects du développement des régions pauvres et reculées".
Saâd Eddine El Othmani a évoqué les investissements infrastructurels lancés pour la construction de routes et pour le désenclavement de ces régions, mais aussi ceux dédiés à l'éducation, avec le plan Tayssir qui va être généralisé, ceux en matière de santé, de construction d'habitations… Tous ces chantiers, selon le chef du gouvernement, se chiffrent à plusieurs milliards de dirhams. Saâd Eddine El Othmani a également cité notamment les projets des ports de Safi, de Nador et de Dakhla.
Les députés de ces trois partis actuellement dans l'opposition ont quant à eux littéralement torpillé cette déclaration du chef de l'Exécutif, qualifiée de "vide et de vague".
Pour Noureddine Moudiane, chef du groupe parlementaire du PI, Saâd Eddine El Othmani n'a pas répondu à la question posée par les députés, à savoir ce que le gouvernement a réellement fait pour développer les régions pauvres, ce qu’il a fait pour réduire les disparités sectorielles, et ce que le gouvernement a fait pour rapprocher l'administration des citoyens à travers la mise en oeuvre de la décentralisation administrative.
Quant au député du PPS Jamal Benchekroun, il a lui aussi critiqué le gouvernement qui a démontré son incapacité à avancer dans la réalisation des grands chantiers.