Face aux parlementaires dont la caisse de retraites a pris l’eau de toutes parts, le chef du gouvernement a confirmé, hier, mardi 9 juillet, que l'Etat n'apportera aucune contribution financière. Les thèmes de cette séance portaient sur les investissements et les régimes de retraite.
«S'il n'en tenait qu'à moi, j'aurais supprimé le régime de retraites des ministres. Vous connaissez depuis longtemps mon avis sur ce point», a affirmé El Othmani lors de son intervention devant la Chambre des conseillers, dans le cadre de la séance mensuelle dédiée à la politique générale de l'Exécutif.
Le chef du gouvernement a en outre ajouté que dans le cas des pensions de retraites des parlementaires, qu’il s'était fermement opposé en 2017 à débourser un seul dirham de l'Etat pour contribuer à renflouer ce régime de pension de retraites, controversé.
Saâd Eddine El Othmani a suggéré aux conseillers d'adopter une proposition de loi créant, encadrant et gérant une caisse de retraite en faveur des élus. "C'est à vous, qui êtes les législateurs, de proposer une loi vous permettant de gérer vos retraites", a-t-il déclaré.
Lors de cette séance, le chef du gouvernement a rappelé qu'une réforme globale des régimes de retraite va être lancée à partir de 2020.
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Il existe actuellement 1,8 millions de retraités bénéficiant d'une pension. La valeur totale des pensions, tous régimes confondus, s'élève à 52 milliards de dirhams. 48% sont versées par la CMR, 33% par la CNSS et 10,3% par la CIMR.
Selon le chef du gouvernement, 90% des retraités sont exonérés d'impôts sur le revenu.
Il a par ailleurs annoncé un projet d’extension de la couverture médicale à certaines catégories de retraités.
"Nous allons identifier dans une première étape trois ou quatre catégories de retraités qui bénéficieront de cette extension", a-t-il promis.