"Le Maroc vient de donner son accord pour cette nomination parce qu'il veut que le dossier du Sahara marocain entre dans une nouvelle étape", celle du règlement de ce dossier à travers "le plan d'autonomie proposé par le Royaume", a affirmé le politologue dans une entretien pour Le360.
Selon Mohamed Tajeddiine El Husseini, expert en géostratégie, "le Maroc veut avancer dans son plan d'autonomie. Les choses sont claires aussi bien pour le secrétaire général que pour son nouvel envoyé personnel".
L'Algérie et ses marionnettes du Polisario ont refusé, par le passé, un total de 12 candidatures, tout autant de renommée internationale les unes que les autres, au poste d'envoyé personnel d'Antonio Guterres pour le Sahara, a-t-il rappelé. Et selon ce politologue, l'Italo-Suédois Staffan de Mistura est un homme méditerranéen, doté d'une riche expérience diplomatique. Une personnalité qui, selon cet expert, a "pu régler des conflits compliqués".
Tajeddine El Husseini a rappelé d'autre part que le Conseil de sécurité a adopté 17 résolutions qui ont toutes considéré le plan d'autonomie comme étant "sérieux, crédible et réaliste". Le nouvel envoyé spécial a donc, selon ce politologue, "le devoir de suivre ce processus et de fournir à l'autre partie [Alger et le Polisario, Ndlr] les détails de ce projet d'autonomie".
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Il est possible d'apporter des suggestions à ce plan, a souligné ce politologue. La responsabilité de l'Algérie dans le règlement du conflit est "capitale", a-t-il soutenu.
"Ce pays doit dire s'il faut appuyer ce projet d'autonomie ou continuer à poser, comme l'avait dit en personne l’ex-président algérien Houari Boumédiène, un caillou dans la chaussure".
Et de préciser que la mission de Staffan de Mistura ne débutera qu'après la confirmation de son choix par le Conseil de sécurité.
L'envoyé personnel d'Antonio Guterres procèdera ensuite, indique Mohamed Tajeddine El Husseini, à "des contacts individuels avec les parties", dont le groupe dit des "Amis du Sahara". Par la suite, il fixera la date d'une nouvelle table ronde pour recueillir la position inébranlable du Royaume, et celle des uns et des autres.
Le politologue a de plus tenu à préciser que le dossier du Sahara a connu "des évolutions importantes". Le Maroc a réussi, a-t-il affirmé, "à mieux contrôler la ceinture de sécurité, notamment dans la région d’El Guerguerat, et en fermant à l'Algérie et au Polisario l'accès au littoral atlantique".
A cela, s'ajoute la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, et pour Mohamed Tajeddine Et Husseini, "la présence américaine dans ce dossier va renforcer les possibilités de parvenir à une solution, sachant que le plan d'autonomie est la solution idoine pour mettre fin à ce conflit".