Vidéo. Sahara marocain: «Washington a adressé un important message à l'Algérie», estiment des experts

le360

Le 13/12/2020 à 12h00

VidéoLa reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara est un message «clair» à l'Algérie afin que ce pays s’implique avec le Maroc pour œuvrer à une solution politique au conflit artificiel. «Alger est aujourd'hui face à ses responsabilités», estiment des experts. Voici leurs analyses.

«Cette reconnaissance est le résultat d'une action diplomatique royale intense qui s'est soldée par un franc succès», a affirmé le politologue Abdelfettah El Fatihi dans une déclaration pour Le360. Selon lui, «les deux partis politiques américains, Républicains et Démocrates, ont été approchés pour aboutir finalement à la décision de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara».

«Aujourd'hui, cette reconnaissance», a-t-il noté, «est pleine de messages adressés à toutes les forces, particulièrement aux adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc pour leur dire qu'il y a une importante transformation liée au conflit saharien. «C'est une invitation à l'Algérie en vue de trouver une solution avec le Maroc. Alger est actuellement face à ses responsabilités, car le monde change».

Le politologue souligne «l'impossibilité de fonder un micro-Etat» au sud. «C'est un choix stratégique irréversible du Royaume», a conclu Abdelfettah El Fatihi.

Le politologue Moussaoui Ajlaoui abonde dans le même sens, soulignant «qu'il ne pense pas que Joe Biden (nouveau président américain, Ndlr) changera la situation, et ce, pour des raisons diverses». «Après 18 mois de pourparlers, il n'est pas possible de revenir à la situation précédente. Je ne pense pas que les choses aillent dans le sens inverse», a-t-il assuré.

«La décision de Washington s'inscrit donc dans la foulée des reconnaissances entreprises par de nombreux pays», a observé ce politologue.

Concernant la cause palestinienne, il a mis en exergue la position du Maroc qui reste ferme, constante et sans aucune influence. «Il faut rappeler la lettre que vient d'envoyer le Roi Mohammed VI à l'ONU et dans laquelle il a été fait état des constantes et des droits du peuple palestinien», a conclu Moussaoui Ajlaoui.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 13/12/2020 à 12h00