Nasser Bourita a remis le doigt sur la plaie, en pointant à nouveau, hier mardi 3 juillet, sur le plateau de France 24, le rôle destructeur joué par l’Algérie dans le conflit du Sahara. «Il y a une reconnaissance sur le fait que d’autres parties ont un rôle important (…) et que pour nous (le Maroc), l’acteur principal dans ce dossier est l’Algérie», a-t-il fustigé.
Une évidence confirmée par le Conseil de sécurité qui a été on ne peut plus clair en demandant à l'Algérie, dans sa dernière résolution (2414), de «s’impliquer davantage» dans la recherche d’une solution à ce différend plus que quarantenaire, qu’elle s’acharne inlassablement à entretenir au mépris des règles de bon voisinage, et au détriment de la construction maghrébine appelée des vœux et de hautes luttes par les peuples de la région.
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«Si l’on veut trouver une solution à ce problème, il faut que cette partie (l’Algérie) s’implique autant qu’elle a contribué à créer ce problème», a plaidé le MAECI marocain, à juste titre. Plus clairement, «si l’on veut un nouvel épisode dans ce dossier, il faut que les parties véritables soient autour de la table», a-t-il affirmé.
Invité à se prononcer en tant que citoyen marocain, et non en tant que ministre, sur le conflit du Sahara qui continue de retarder l’Union du Maghreb arabe (UMA), Bourita répond qu’il «regrette» avec «amertume (…) qu’un problème créé du temps de la guerre froide soit encore présent et qu’il ralentisse les relations bilatérales et le Maghreb arabe».
«Le Maroc avait toujours tendu sa main pour la construction du Maghreb arabe», a-t-il indiqué, en ajoutant que «les défis aujourd’hui étaient collectifs (…) soit nous [l’Algérie et le Maroc] allons gagner ensemble soit nous perdrons ensemble».
Voilà, la messe est dite. Reste à savoir si Alger va cesser d'insulter l'avenir en continuant de traîner un boulet hérité de la guerre froide et hypothéquer ainsi le devenir non seulement des deux peuples voisins, mais aussi celui de tout le Maghreb.